8 mai - Résolution de problèmes à l'aide du numérique dans l'enseignement des mathématiques et des sciences et technologies
L’objectif de cette journée est d’amorcer une discussion interdisciplinaire Maths-Sciences réunissant praticiens, chercheurs et universitaires.
Accueil (SB-1230)
Ouverture de la journée d’étude et plénière (SB-1230)
Animé par Fernando Hitt et Frédéric Fournier
Témoignages (SB-1230)
Modéré par David Guillemette
Les unités de mesure en nivologie (Cerasela Tesleanu)
Cette activité interdisciplinaire mathématiques-science est conçue pour le premier cycle du secondaire. L’activité a comme objectif d’intégrer plusieurs concepts et processus enseignés dans le cadre des deux disciplines selon le PFÉQ. Du côté mathématique, les élèves appliquent les unités de mesure, la représentation en perspective cavalière, le calcul du volume d’un prisme droit à base rectangulaire, le calcul de l’aire d’un rectangle, le calcul arithmétique avec des nombres décimaux, l’arrondissement et la proportionnalité. Du côté science, les élèves appliquent en pratique les propriétés caractéristiques de la matière, le concept de masse volumique de la neige et apprennent comment interpréter certaines valeurs numériques pour identifier des conditions de risque naturel, comme les avalanches et la défaillance de toit. La technologie est utilisée dans cette activité sous la forme des présentations de capsules vidéos qui aident à illustrer les phénomènes, à exemplifier, à convaincre et à mettre les élèves en situations pratiques de calcul effectif de la masse volumique.
Tâches en trois actes du lancer du gobelet (par Mathieu Thibault)
Je souhaite partager une tâche qui a été développée dans l’objectif de travailler les probabilités différemment avec des élèves du secondaire. En fait, cette tâche se retrouve en deux versions, soit une pour chaque cycle du secondaire. Les deux tâches sont organisées en trois actes, à l’instar des 3 « acts math tasks » dans la communauté anglophone. L’intention d’une tâche mathématique en trois actes est de susciter l’intérêt des élèves en les amenant à répondre à une question mathématique qui émerge d’une situation du quotidient. Pour résoudre cette tâche, il faudra avoir recours à l’approche fréquentielle, c’est-à-dire réaliser des essais en lançant le gobelet et en notant les résultats. Ce sera alors l’occasion de mettre à l’épreuve des conjectures, de recueillir et compiler des données, puis d’estimer la probabilité d’obtenir chacune des positions du gobelet à l’aide de fréquences relatives stabilisées (loi des grands nombres). Des concepts plus avancés comme l,espérance mathématique seront aussi visés avec des élèves de 2e cycle du secondaire. Dans ce bref témoignage, il sera notamment question de ce que les outils technologiques peuvent apporter (ou non) dans la résolution du problème. Des capsules vidéos explicatives ainsi que des fichiers de présentations seront partagés, pour faciliter l’expérimentation de cette tâche avec des élèves.
Discussion
Pause-Café (SB-1230)
Atelier 1 (SB-1230)
L’algorithmie: outil d’apprentissage pour la mathématique? (Martin Baril, Mélanie Boucher et Sonia Fiset)
La généralisation est une composante importante de la pensée algébrique. Nous pensons que la pratique de la programmation, dans un contexte de pensée algorithmique, favorise l’habilité à généraliser chez nos élèves ainsi que l’utilisation de variables, en algèbre, que nous nommons indéterminées. En ce sens nous nous demandons si la programmation constitue une porte d’entrée au développement de la pensée algébrique. Notre atelier présente les travaux que nous effectuons à la commission scolaire de la Capitale depuis 3 ans.
Atelier 2 (SB-1115)
Résolution de problèmes en maths avec p5Visuel (André Boileau)
À la suggestion de Jean-François Maheux, j’ai créé un petit site web proposant des problèmes mathématiques devant être résolus à l’aide de l,environnement de programmation p5Visuel. Après un bref coup d’oeil sur le site, nous discuterons de certaines problématiques osus-jacentes: types de problèmes retenus, nature des solutions dites « acceptables », communication entre les divers intervenants, etc.
Pause-lunch (SB-1230)
Témoignages (SB-1230)
Modéré par Doris Jeannotte
Seesaw et les ateliers mathématiques comme outil pour expliquer et aider la démarche en résolution de problèmes (par Julie Roy)
Seesaw: Seesaw a pour but de promouvoir, soutenir et modéliser une pensée créative, innovante et inventive. Elle est utile pour consigner les travaux, les activités en classe et est un portfolio numérique des apprentissages des élèves. Elle permet aussi aux élèves de partager leurs projets avec d’autres élèves, parents et classes. Dans ma classe, j’utilise régulièrement cette application afin que mes élèves résolvent un problème ou une situation problème. Grâche à l’application Seesaw, je peux plus facilement et régulièrement évaluer de manière formative la démarche et les traces de mes étudiants. De plus, mes élèves sont amenés à enregistrer leur voix afin d’expliquer comment ils ont résolu le problème et la démarche utilisée. Cela apporte des retombées positives pour mes élèves, car ils peuvent plus facilement identifier leurs difficultés et en tout temps, les amener à se corriger et retourner à leur démarche pour la modifier.
Ateliers de résolutions de problèmes: En plus d’utiliser l’application Seesaw avec mes élèves, j’utilise dans ma classe d’autres activités spécifiques en lien avec la résolution de problèmes afin que mes élèves développent des stratégies diversifiées et des compétences utiles pour leur démarche. Mes activités comprennent, entre autres, un jeu mathématique travaillant les stratégies de résolutions de problèmes, des blasons d’autonomie qui travaillent des opérations en particulier ainsi que des fiches complémentaires qui aident mes élèves à travailler une stratégie spécifique. Ces activités que nous faisons hebdomadairement aident autant mes élèves en plus grande difficulté que mes élèves forts, puisque je peux facilement modifier les activités à leur niveau. Cela apporte des retombées positives pour mes élèves, car la répétition de ces activités les amène à non seulement s’améliorer dans leurs démarches en résolution de problèmes, mais surtout de désamorcer leurs craintes et anxiété face à une tâche ou une situation d’application plus complexe.
En somme, grâce aux activités mises en place dans ma classe, j’ai remarqué une amélioration, depuis le début de l’année, des stratégies qu’ils utilisent lors d’une résolution de problème, de leurs démarches et traces ainsi que de leurs notes globales, et ce, même avec mes élèves en grande difficulté.
Stratégies et outil d’évaluation de la collaborative de problème dans une activité de robotique pédagogique (par Raoul Kamga)
La présence de plus en plus croissante des technologies robotiques capables de réaliser des tâches routinières implique une transformation de notre environnement autant sur le plan social que professionnel. Ainsi, nous observerons une diminution des emplois liés aux tâches routinières et une augmentation de ceux exigeant des citoyens d’avoir de nouvelles compétences à l’instar de la résolution collaborative de problèmes (World Economic Forum, 2016). Cette transformation soulève un enjeu important pour l’école qui est de repenser l’éducation donnée aux citoyens en mettant l’accent entre autres sur leur résolution collaborative de problèmes. Dans cette perspective, notre intention n’est pas de comparer la compétence de résolution collaborative de problèmes des citoyens à celle des technologies robotiques, mais plutôt à mobiliser les technologies robotiques pour développer cette compétence chez les citoyens. Cependant, il est important de cerner la nature de la compétence de résolution collaborative de problèmes pour mieux la développer. DE nombreux auteur (Gu, Chen, Zhu et Lin, 2015) soulignent le manque de connaissances sur la façon d’évaluer la compétence de résolution collaborative de problèmes. Cette insuffisance de connaissance est encore plus présente lorsqu’il s’agit de l’évaluation de la résolution collaborative de problème dans les activités de robotique pédagogique. Notre présentation propose des stratégies et un outil qui guideraient l’évaluation de la résolution collaborative de problèmes lors des activités de robotique pédagogique réalisées en milieu scolaire.
Résolution de problèmes (les chaînes opérations) avec le Scratch, par Mahtab Esmaili
Résoudre les problèmes qui contiennent une chaîne d’opération avec Scratch permet aux élèves d’essayer de: décortiquer le problème à sous-problèmes, regrouper plusieurs opérations et essayer la priorité d’opération.
Discussion
Pause-café (SB-1230)
Atelier 3 (SB-1115)
Résolution du problème du poids du Marquis de L’Hospital: dialogue entre didactique des mathématiques et des sciences physiques en contexte technologique (David Guillemette et Loïc Geeraerts)
Guillaume de l’Hospital fait paraitre en 1696 son traité intitulé L’analyse des infiniment petits pour l’intelligence des lignes courbes. L’ouvrage constitue l’un des premiers textes à permettre l’introduction en France du calcul différentiel développé par Leibniz. Un problème particulier traité dans l’ouvrage sera présenté. L’intérêt pour ce problème réside dans le rapprochement entre mathématiques et sciences physiques auquel le problème, pensé dans son contexte historique, nous invite. L’exploration à la fois mathématique et physique du problème constituera un prétexte à une réflexion sur les manières de faire de la résolution de problèmes en mathématiques et en sciences physiques en contexte technologique. Un dialogue sera recherché quant aux approches de résolutions et aux apports didactiques et pédagogiques envisagées. N.B. La participation à cet atelier nécessiet l’usage, de la part des participants, de leur ordinateur personnet et de logiciels ou d’applications utilisés dans le contexte de l’enseignement de leur discipline.
Atelier 4 (SB-1230)
La robotique pédagogique pour résoudre des problèmes en mathématiques et en sciences (Frédéric Fournier et Fabienne Venant)
La robotique pédagogique peut se définir comme une méthode d’enseignement qui consiste à utiliser des robots pour créer un environnement d’apprentissage au sein duquel les apprenants sont amenés à résoudre des problèmes. Un robot est une machine capable d’interagir avec son environnement. Il doit ainsi posséder au moins 3 caractéristiques: la perception (à l’aide de capteurs), l’action (à l’aide d’effecteurs- moteur, pompes, lumières, sons, etc.) et une partie « intelligente » constituée d’un microcontrôleur programmable.
Au cours d’un projet de robotique pédagogique, l’apprenant est amené à résoudre des problèmes, en mathématiques et/ou en sciences et technologie, par la mobilisation de concepts et de processus scientifiques nécessaires pour résoudre le problème, c’est-à-dire programmer et/ou concevoir un robot qui répond aux besoins de la situation. De plus, la mise en marche du robot permet une mise à l’essai effective de la solution proposée. Dans cet atelier, nous proposons de vous présenter les robots Lego Mindstorm EV3, d’en décrire brièvement le fonctionnement et de vous présenter quelques situations dans lesquelles nous considérons que les apprenants ont résolu un problème en mathématique ou en science. Nous vous laisserons ensuite la possibilité de tester vos capacités à résoudre un problème avec un robot, même si vous ne savez pas programmer! Enfin, nous discuterons de tout cela…
Synthèse (SB-1230)
Animé par Fabienne Venant